Bordeaux et sa région : un marché immobilier convoité et sous haute tension

Bordeaux : un marché immobilier encore sous pression

Sur un marché largement sous-offreur comme l’est devenu le marché de l’immobilier bordelais, l’explosion de la demande a conduit à une situation inédite : un assèchement des stocks de biens disponibles à la vente. Atteints d’une véritable fièvre acheteuse, les candidats à l’acquisition d’un logement dans la Belle Endormie (des Girondins ou des Néo-Aquitains pour la plupart bien que les Parisiens désireux de changer de vie soient venus grossir leurs rangs et continuent de la faire) ont littéralement pris d’assaut le marché bordelais. Lors du premier confinement, il arrivait que des biens se vendent directement sur photo ! Bien que le marché bordelais tende à revenir à la normale et que la frénésie semble être quelque peu retombée, la tension demeure. Sur un marché où la demande immobilière excède encore très largement l’offre de logements, les acquéreurs doivent se positionner rapidement, prioriser leurs critères, faire preuve de réactivité et ne pas hésiter à acheter « au prix ».

L’avis des pros de l’immobilier

« Nous constatons une très forte tension immobilière dans notre ville. Notre activité s’est toutefois réduite depuis quelques mois. La demande est moins forte et les biens restent plus longtemps sur le marché. C’est souvent le cas à l’approche d’élections. La guerre en Ukraine a également des répercussions sur le comportement des acquéreurs qui ont tendance à retarder leur projet ». Emmanuel Coustaud, agent immobilier à Bordeaux

« La demande est en constante progression depuis plus de 10 ans sur le secteur. Parallèlement, nous disposons de peu de biens disponibles à la vente, ce qui accentue la tension immobilière ». Vincent Jarasse, agent immobilier à Martillac

« Aujourd’hui, le souci, c’est de trouver le produit, car du côté de la demande, ça ne manque pas ! Même au niveau des annonces de particuliers en direct, on ne trouve que très peu de biens ». Gérard Maumon, agent immobilier à Gradignan

« Nous constatons une certaine tension sur le marché de la périphérie de Bordeaux ». Stéphane Lalanne, agent immobilier à Bordeaux

« À Talence, le marché immobilier reste tendu. La demande y est bien supérieure à l’offre ». Patrick Blottière, agent immobilier à Talence

Vers un retour au calme des prix bordelais ?

Dopés par la combinaison de l’effet LGV et de l’indéfectible attrait qu’exerce le Port de la Lune  sur les acheteurs parisiens, les prix des logements bordelais ont littéralement flambé au cours des dernières années, affichant une croissance à deux chiffres ! Initiée avant la crise sanitaire, l’accélération du prix au m² à Bordeaux s’est intensifiée post-confinement. Mais au lendemain d’une folle ascension, au cours de laquelle des records ont été battus et qui a propulsé Bordeaux au rang de deuxième métropole la plus chère de France (avant que Lyon ne récupère son titre) pendant quelque temps, le retour à la normale du marché de l’immobilier dans la Cité Girondine semble se traduire par un certain ralentissement de la hausse des prix des logements.

L’avis des pros de l’immobilier

« À Bordeaux, les prix poursuivent leur progression, mais à un rythme nettement moins spectaculaire qu’au cours des années précédentes ». Emmanuel Coustaud, agent immobilier à Bordeaux

« Après une importante hausse au cours de ces cinq dernières années, les prix immobiliers semblent se stabiliser ». Vincent Jarasse, agent immobilier à Martillac

«Depuis le confinement, nous avons observé une certaine stagnation qui devrait continuer dans les prochains mois ». Jonathan Ferchaud, agent immobilier à Camblanes-et-Meynac

« Les prix immobiliers dans notre région ont connu une forte augmentation, en 2018 et 2019, avec l’arrivée de la LGV. Ils se maintiennent à un haut niveau mais nous n’avons pas observé d’augmentation récente ». Stéphane Lalanne, agent immobilier à Bordeaux

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